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`A l`Est il fait sombre`
prose [ ]
[Une mélancolie de l`Est]

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par [h.p.sebastian ]

2009-11-03  |     | 



A l`Est il fait sombre sur les rues étroites. Dans toutes les âmes qui sont englouties par le fantôme d`un système qui n`accepte pas du tout le dialogue. Dans mes bras se trouve le corps de Maria. Elle chante quelque chose d`étrange. Je me suis endormi à la tombée de la nuit. Je ris comme un fou. Elle se réveille sans dire un mot.

Je cherche le nom de mon grand-père qui est né dans le même jour comme le directeur de l`établissement scolaire de Maria. Ma propre Maria. Je ne trouve sur mon bureau qu`une feuille de papier blanche et quelques mots qui ne me disent rien. Le directeur est un personnage qui vit dans une mélancolie profonde. Il est malade. Il parle des morts sur les rues d`une grande ville de l`Est. Je suis dans un espace clos. Je ressens la mort de mes ancêtres comme une nuit longue qui coupe la réalité en morceaux de craie. Je m`en fiche.

Oui. C`est vrai je me fiche de tout ce qui est système. Totalitaire. J`attends Maria. Une photo sans couleurs je l`envoie dans le pays qui ne parle pas.

Mon père m`a dit que je peux renoncer à mon pays. Il m`a dit que rien ne signifie pour moi que la réalité qui se trouve dans mes mains. Je ne comprenais aucun mot. Je ne connaissais pas le pays de l`Est. Je prends le pistolet et sors dans la ville natale parce que je veux tuer quelqu`un. Personne ne sortait. Tout le monde savait que P était condamné au silence. Je faisais beaucoup de bruit. Je voudrais devenir un autre. Un autre qui doit sauver Maria. Dans mes veines coulent le sang bleu de l`amante que je ne connais pas du tout. Je me réveille et je commence le jeu. Le grand jeu de la société. Le grand jeu de mes pensées. Maria est devenue souvenir. Je garde son âme dans mon âme. Je garde son corps dans mon corps. Je garde l`image érotique de son sexe dans mon sexe. Je garde sa voix dans ma voix. Je garde ses mains dans mes mains. Je garde ses yeux dans mes yeux. Nous sommes deux papillons à la recherche de l`amour. Sans idées. Sans points. Sans virgules. Je la connais depuis quelques secondes. Je l`embrasse.

28 Rue des Promenades et les rires de mes voisins. 28 est le chiffre qui m`agace. 28 est le numéro de mon appartement que je n`ai jamais connu. 28 est l`adresse que j`ai donné à ma mère. 28 Rue des Promenades est l`espace où j`ai écris mon premier poème. Maintenant je ne veux qu`envoyer un petit bisou imaginaire à ma Maria. A l`amante de l`Est qui a connu ma révolte contre l`amour. Contre l`amour sur le bureau pleine de documents. Et de lettres.

Je note dans mon journal de nuit : `Chaque vie commence avec un roman. Chaque roman comprend des mots personnels de la réalité inconnue. Et puis je crois que je peux jeter tout le monde à la poubelle`.

A l`Est la nuit tombe dans tous les cœurs des personnages. Je ne sais pas comment réagir. Je suis désolé. Je ne peux pas rire. Je ne peux pas sourire. Je mets un grand point entre le dialogue et les mots. Tout est comme la merde qui pu comme un chien qui dort dans la poubelle. Tout est comme la merde de la pensée malade. Je tombe en genoux. A l`Est tous les pays se couchent et se réveillent dans la merde.

Camus. Et puis Le Magazine Littéraire. C`est juste les mots qui m`agacent. Je prends mes lunettes. Je commence la lecture. Je travaille dans une bibliothèque universitaire. Je ne sais pas comment je dois aller voir l`amante venue de l`Est. Elle est cachée dans une voiture. Son nom commence par une consonne plus forte : M. Mon nom commence par une autre consonne plus forte : P. Cette consonne, elle n`est pas si sensible comme celle de l`amante. Je veux une feuille de papier pour lui expliquer ce qui s`est passé dans la grande Université de notre pays. Mais je n`ai pas beaucoup de courage. J`irai demain à Paris pour la revoir. Je suis timide comme l`oiseau que je garde dans la cage. Je suis assis sur la chaise blanche qui se trouve près de la fenêtre. J`attends. Je suis un gamin sans pays.

J`écris des poésies pour les malades mentaux. J`écris pas pour moi mais pour les autres. Tous les gens qui viennent de l`Est sont des malades mentaux. Ils ne connaissent pas la révolte. Ils se réfugient dans la merde. J`écris pour eux pour ne pas m`ennuyer. Je fais de la littérature pour tout ces malheureux. Je ne peux pas prononcer leurs noms. Je reste immobile dans mon lit. Je continue critiquer la société qui n`a pas de destin. Moi, j`ai mon destin. Pas loin de la poubelle universelle. Mon destin se trouve dans les mains de ma Maria. Mais elle est si loin de moi maintenant. Elle est à la porte d`un grand jeu.

Je ferme le journal imaginaire sans écrire un mot.


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